Le Banana Botox tire son nom de sa prétendue capacité à lisser les rides et retendre la peau. En se massant le visage et le cou tous les jours avec la peau d’une banane, il serait apparemment possible d’obtenir des résultats similaires à un traitement au Botox®. Les internautes convaincus disent voir leurs pores se resserrer, leurs ridules lissées, leur peau exfoliée et intensément hydratée.
Cette tendance se base avant tout sur les propriétés des actifs contenus dans la banane. Si la chair du fruit est riche en vitamines, nutriments et enzymes qui boostent les défenses immunitaires, c’est vraisemblablement dans la peau que la magie opèrerait. Celle-ci est riche en fibres, en anti-oxydants et en anti-inflammatoires. Mais aussi en vitamine B9, connue pour ses propriétés anti-âge, ainsi qu’en vitamine E, qui aide à fortifier la barrière cutanée. On dit aussi que la peau de banane est un allié naturel pour blanchir les dents.
Il n’existe aujourd’hui aucune étude scientifique qui atteste des vertus anti-âge de la banane, et encore moins de sa peau. Ce fruit ne possède aucun actif qui permettrait de lisser les rides ou lutter contre le relâchement cutané. En réalité, si la banane possède certaines vertus, cette tendance semble surtout surfer sur la vague du sensationnalisme pour faire parler d’elle.
Par ailleurs, cette technique se fonde sur une exfoliation mécanique et repose sur l’exécution de mouvements circulaires avec la peau de banane. Ce type d’exfoliation n’est pas idéal, car elle stimule les glandes sébacées responsables de la production de sébum. Pour les peaux mixtes à grasses, il n’existe pas de moyen plus contre-productif de nettoyer et assainir la peau.
La promesse d’exfolier la peau tout en raffermissant les tissus peut être tenue grâce au pouvoir des peelings. Les acides du peeling permettent de détacher les cellules mortes des cellules saines sans mouvement. Grâce à sa nature chimique, cet exfoliant atteint plusieurs couches de l’épiderme et assainit en profondeur, contrairement à l’exfoliation mécanique qui n’atteint que la surface de la peau.
L’exfoliation chimique est donc très utile pour accélérer le renouvellement cellulaire, éliminer les cellules mortes, améliorer l’élasticité de la peau et hydrater en profondeur. À l’issue du protocole, la peau est lissée, retendue et rayonnante. Selon l’âge et les besoins de la peau, plusieurs options sont possibles.
Le peeling de Cléopâtre pour prévenir le vieillissement : ce peeling aux acides alpha-hydroxylés pénètre les couches du derme et offre un effet « peau neuve » instantané. Idéal pour les peaux à imperfections, il resserre les pores, régule la production de sébum et révèle la lumière cutanée. Protocole : 4 séances espacées de 2 semaines.
Le peeling TCA superficiel pour agir sur les peaux matures : ce traitement à l’acide trichloroacétique assainit en profondeur l’épiderme tout en apportant un effet réjuvénateur. Ce peeling est particulièrement indiqué pour corriger les imperfections et les irrégularités cutanées comme les rides et les cicatrices, et offre une subtile remise en tension des tissus. Protocole : 4 à 6 séances espacées de 2 semaines.
Avant de commencer un protocole de peeling, une consultation esthétique avec un médecin est prévue pour préparer au mieux la peau en amont du traitement. Pendant les 15 jours précédant le traitement, il est préconisé de nettoyer la peau matin et soir et d’appliquer une crème qui vise à mettre les mélanocytes de la peau au repos. En stimulant ainsi le renouvellement cellulaire, les effets du protocole sont décuplés.
Concernant les traitements médicamenteux, les traitements topiques tels que le peroxyde de benzoyle, l’acide rétinite etc. sont à arrêter impérativement deux semaines avant le peeling ! Si vous utilisez de l’istrétinoïne (type Roaccutane), vous devez l’arrêter 6 mois avantla première séance.