Pendant longtemps, l'épilation définitive au laser était une technique de médecine esthétique réservée aux peaux claires portant des poils foncés, en raison du mode de fonctionnement des laser utilisés, comme le laser Alexandrite par exemple.
Ce dernier cible la mélanine, un pigment foncé, pour détecter la présence d'un poil et en détruire la racine. Avec ce laser, la question n'était pas tant la couleur de la peau, mais bien la couleur du poil. Par exemple, il était plus difficile de venir à bout des poils clairs, car le laser peinait à détecter la coloration.
Le laser Alexandrite est aujourd'hui encore utilisé pour l'épilation définitive du corps et du visage des phototypes clairs : I, II et III dans certains cas. En revanche, son utilisation est impossible au delà du phototype 3, car le laser n'est pas capable de différencier la mélanine du poil de celle de la peau. Au delà d'un risque de brûlure, cela représente surtout un risque de dépigmentation important pour les peaux mates, métisses et noires.
Selon la classification de Fitzpatrick, il existe 6 phototypes déterminés par le taux de mélanine ainsi que la tolérance à l'exposition solaire. À partir du phototype III, l'utilisation du Laser Nd Yag est préconisée.
Le Laser Alexandrite émet une longueur d'onde courte qui cible la mélanine pour détruire le poil. Le Laser Nd Yag émet quant à lui une longueur d'onde plus longue (1064nm) qui pénètre la peau plus profondément, permettant une destruction optimale du follicule pileux et des cellules germinatives. Ce laser de dernière génération est capable de différencier la mélanine présente dans les poils de celle de la peau, et permet une prise en charge des patients phototypes foncés.